samedi 8 mars 2014

Une petite chanson…pour les autres jours aussi.

Et un texte paru dans le Monde Libertaire. Surlignez ou allez LIRE ICI.
8 mars. Ça y est, nous y sommes. Comme tous les ans (et pour un jour ?), on va parler des femmes. De la Journée internationale des femmes ? De la Journée internationale des droits des femmes ? De la Journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits ? Subtilités sémantiques pas si innocentes que ça, mais qui englobent des combats toujours d’actualité : contre les violences quotidiennes faites aux femmes à travers le monde ; harcèlement sexuel dans la rue, sur les lieux de travail, viols, mariages forcés, prostitution, mutilations génitales, lapidations, crimes « d’honneur », viols d’épuration ethnique comme arme de guerre… Partout, le système patriarcal impose sa loi. Dans notre beau pays de France, n’oublions pas que, chaque année, il y a 400 000 victimes de violences conjugales (déclarées) et qu’une femme meurt tous les deux jours sous les coups d’un conjoint (« aveuglé par la passion », comme on dit dans les tribunaux). La lutte contre les violences machistes et le « virilisme » ordinaire n’est pas déconnectée du combat social : inégalités femmes-hommes au travail, exclusion sociale en hausse constante pour les femmes, précarité idem, féminisation de la pauvreté… Le féminisme n’est pas une vue de l’esprit, mais un aspect très concret de la lutte des classes. Nos aînées, par exemple les Mujeres Libres (Femmes libres), se démarquaient des suffragettes bourgeoises dont le féminisme s’inscrivait dans le système capitaliste. En ce sens, les militantes de Mujeres Libres se battaient pour leur émancipation dans le cadre d’une société égalitaire et libertaire. Aujourd’hui, dans ce combat toujours d’actualité et qui s’inscrit dans le combat révolutionnaire, merci à celles qui nous ont précédés, à celles qui luttent toujours et encore, et à celles qui nous rejoindront bientôt.


 Matou-Matou dans le soleil couchant.