mardi 3 mars 2015



FORÊT DOMANIALE DE COMPIÈGNE486 cerfs abattus d’ici avril


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D’ici fin avril, 486 cerfs devront être abattus dans la forêt domaniale de Compiègne, tel que l’ont exigé l’ONF et les chasseurs (LP/Arnaud Dumontier). Selon l’office national des forêts (ONF), les cerfs prolifèrent dans la forêt de Compiègne. Hélas, ils sont la cause de nombreux accidents de la route dont l’un a couté la vie à une automobiliste. Pourtant, les chasseurs affirment que leur nombre aurait légèrement baissé. Quant à l’association Oise Nature, elle pense qu’on est sur la voie de l’éradication. Trois avis bien distincts.
Finalement, le plan de chasse pour les 14.400 ha de la forêt domaniale de Compiègne, demandé par l’ONF et fixé fin décembre par l’Etat, a été modifié. « Nous avons abaissé d’une soixantaine d’animaux le nombre de grands cervidés (NDLR : mâles, femelles et faons) à prélever d’ici fin avril.
Nous les chassons pour réguler la population, mais nous avons un doute sur le nombre, c’est pour cela que nous organisons un comptage des animaux en mars. Ainsi, nous pourrons réviser les chiffres si besoin », explique Guy Harlé d’Ophove, le président des chasseurs.
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486 grands cervidés devront être prélevés par les chasseurs, mais également 193 chevreuils et 720 sangliers : c’est ainsi qu’est défini le plan de chasse 2014-2015.
Un plan de chasse controversé
Au cours de la saison de chasse de 2013, 394 cerfs ont été abattus sur 486 demandés, 121 chevreuils sur 157 et 633 sangliers sur 722.
« Si les objectifs ont été remplis, c’est qu’il y a une raison, indique Pierre Gégou, responsable chasse à l’ONF. Notre forêt évolue, nous devons évoluer avec elle.
La forêt d’il y a une trentaine d’années, où les animaux regorgeaient, n’est plus. La régulation doit se faire et il en reste bien assez. Les changements climatiques font que nous devons implanter de nouvelles essences, et les cerfs mangent graines et jeunes pousses.
L’ONF a besoin de vendre du bois de qualité. Nous ne cherchons pas la guerre, c’est pour cela que nous avons reculé sur le nombre de grands cervidés à prélever. Pour un agriculteur, une parcelle perdue, c’est un an. Nous, une parcelle de jeunes arbres perdue, c’est quinze ou vingt ans de conséquences. »
Oise Nature reste sur ses gardes. Son président Jean-Luc Caron accuse l’ONF de chantage : elle voudrait « faire porter la disparition du cheptel aux chasseurs ». En effet, les chasseurs sont sanctionnés s’ils ne remplissent pas un certain quota.
« C’est une incitation à tirer » explique-t-on à Oise Nature. « C’est pour que le plan soit respecté, c’est théorique, car rarement le cas en pratique », rassure Guy Harlé d’Ophove.
Jean-Luc Caron déplore : « si ca continue les cerfs vont disparaître de nos massifs ». Cela aboutira selon lui au sort qu’à connu la forêt d’Ourscamp, « Dans les années 2000, les grands cervidés ont littéralement disparu en deux ans, alors qu’ils étaient une quarantaine.
Maintenant, il n’y a plus que des cerfs de passage, qui vont d’une forêt à l’autre. C’est triste. »

Article paru dans Chassons.com
Je pense que tous les massifs forestiers domaniaux sont sous le même régime de l'ONF qui poursuit sa politique d'éradication des cervidés. La honte pour le cinquantième anniversaire de l'institution. Là encore c'est sans doute une bande de guignols qui dirigent !

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