Et puis voilà...
Tout doucement, ils deviendront tous fantômes... et tous... et tous... et Yubelblat et Borokrom... et la Grand’mère... et Nathalie... tout à fait comme Elisabeth... l’autre Impératrice... comme le Nicolas Nicolaievitch qu’avait tant de mal à choisir... comme Borodine... comme Jacob Schiff... qu’était si riche et si puissant... comme toute "l’Intelligence Service"... et "l’Institut du Cerveau"... comme mes chaussures au Mont Boron... tout ça partira fantôme... loûû !... loûûû !... On les verra sur les landes... Et ce sera bien fait pour eux... Ils seront plus heureux, bien plus heureux, dans le vent... dans
les plis de l’ombre... vloûûû... vloûûû... dansant en rond... Je ne veux plus partir nulle part... Les navires sont pleins de fantômes... vers l’Irlande... ou vers la Russie... Je me méfie des fantômes... Ils sont partout... Je ne veux
plus voyager... c’est trop dangereux... Je veux rester ici pour voir... tout voir... Je veux passer fantôme ici, dans mon trou... dans ma tanière... Je leur ferai à tous... Hou ! rouh !... Hou !... rouh !... Ils crèveront de peur... Ils m’ont assez emmerdé du temps que j’étais vivant... Ça sera bien mon tour...
Et puis ce ballet ?... Il était prêt... J’en étais assez content... Toujours à propos de fantômes... Je le destinais à Leningrad... Et puis voilà !... Les circonstances... dommage... tant pis !... Je vais vous lire le début de ce long divertissement... une bagatelle ! Tout ?... Je vous ennuierais... Est-ce une épopée bien plausible ?... une intention très pondérable ?... Non !... Un petit sursaut simplement entre la mort et l’existence... exactement à notre mesure... voici qui danse exactement entre la mort et l’existence... cela distrait... vous emporte !... Vous me suivez ?... Un peu de lumière et d’accord... Le Rêve nous emporte... Mais la Musique ?... Ah ! Voici toute mon angoisse... Je retombe tout empêtré !... Musique !... ailes de la Danse ! Hors la musique tout croule et rampe... Musique édifice du Rêve !... Je suis encore une fois frit... Si vous entendiez causer, par hasard, dans vos relations... d’un musicien assez fragile... qui ne demande qu’à bien faire... Je vous prie... un petit signe... Je lui ferai des conditions... entre la mort et l’existence... une situation légère... Nous pourrons sûrement nous entendre...
Tout doucement, ils deviendront tous fantômes... et tous... et tous... et Yubelblat et Borokrom... et la Grand’mère... et Nathalie... tout à fait comme Elisabeth... l’autre Impératrice... comme le Nicolas Nicolaievitch qu’avait tant de mal à choisir... comme Borodine... comme Jacob Schiff... qu’était si riche et si puissant... comme toute "l’Intelligence Service"... et "l’Institut du Cerveau"... comme mes chaussures au Mont Boron... tout ça partira fantôme... loûû !... loûûû !... On les verra sur les landes... Et ce sera bien fait pour eux... Ils seront plus heureux, bien plus heureux, dans le vent... dans
les plis de l’ombre... vloûûû... vloûûû... dansant en rond... Je ne veux plus partir nulle part... Les navires sont pleins de fantômes... vers l’Irlande... ou vers la Russie... Je me méfie des fantômes... Ils sont partout... Je ne veux
plus voyager... c’est trop dangereux... Je veux rester ici pour voir... tout voir... Je veux passer fantôme ici, dans mon trou... dans ma tanière... Je leur ferai à tous... Hou ! rouh !... Hou !... rouh !... Ils crèveront de peur... Ils m’ont assez emmerdé du temps que j’étais vivant... Ça sera bien mon tour...
Et puis ce ballet ?... Il était prêt... J’en étais assez content... Toujours à propos de fantômes... Je le destinais à Leningrad... Et puis voilà !... Les circonstances... dommage... tant pis !... Je vais vous lire le début de ce long divertissement... une bagatelle ! Tout ?... Je vous ennuierais... Est-ce une épopée bien plausible ?... une intention très pondérable ?... Non !... Un petit sursaut simplement entre la mort et l’existence... exactement à notre mesure... voici qui danse exactement entre la mort et l’existence... cela distrait... vous emporte !... Vous me suivez ?... Un peu de lumière et d’accord... Le Rêve nous emporte... Mais la Musique ?... Ah ! Voici toute mon angoisse... Je retombe tout empêtré !... Musique !... ailes de la Danse ! Hors la musique tout croule et rampe... Musique édifice du Rêve !... Je suis encore une fois frit... Si vous entendiez causer, par hasard, dans vos relations... d’un musicien assez fragile... qui ne demande qu’à bien faire... Je vous prie... un petit signe... Je lui ferai des conditions... entre la mort et l’existence... une situation légère... Nous pourrons sûrement nous entendre...
3 commentaires:
Désolée cher Vieux Matou, en toute amitié pour toi, Céline je ne peux pas... J'ai lu, j'ai relu, mais il était trop blindé de haine, sa haine a transformé son écriture de génie en appel au meurtre, à la ségrégation, à la division, à la destruction...
Il a balayé ce qu'il y avait de meilleur en l'humanité d'un revers d'antisémitisme, et d'antihumanité...
Pourtant, quelle force ! Mais au service d'une nébuleuse aussi infâme, je ne peux pas...
Ecorché vif sans doute, haineux je ne sais pas, je ne l'ai pas rencontré. Antisémite certes, comme la moitié des Français à l'époque depuis Dreyfus. Après 45 ils ont gardé une petite gène pendant 30-40 ans et puis l'anonymat des réseaux sociaux permet au "naturel" de ressortir de plus en plus "ouvertement". Pas très beau et sans le génie de Céline. Et puis un homme qui aime les chats ne peut pas être totalement mauvais!
moui bon.... c'est bien parce que c'est toi...
je préfère de loin Antonin Artaud...
quant à l'antisémitisme et autres joyeusetés, le net nous prouve tous les jours à quel point l'humain est bas du front; c'est désespérant...
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